Galabert
Lantana camara
Originaire d’Amérique centrale et du sud, cette plante a été introduite à La Réunion vers 1840 comme plante ornementale par l’abbé Galabert. Elle s’est depuis répandue dans l’ensemble des milieux ouverts et des forêts dégradées de l’île jusqu’à 1200 m d’altitude, notamment en forêt sèche. Elle est encore utilisée comme plante ornementale dans les jardins et dans les villes malgré le risque important de dissémination par les oiseaux. Une variété stérile et sans épine est généralement utilisée dans les aménagements paysagers.
Le Galabert est un arbuste épineux capable de former des fourrés denses avec une floraison multicolore chatoyante. Elle est aromatique et les fruits peuvent être toxiques. Confusion possible avec le Lantana trifolia et le Lantana montevidensis.
Forme des fourrés denses qui empêchent la régénération de la flore indigène. Cette espèce est capable de grimper sur les plantes avoisinantes à la recherche de lumière. En forêt perturbée, elle peut devenir dominante en sous bois et bloquer la régénération de la flore indigène pendant plusieurs décennies.
Cette plante se révèle toxique pour le bétail (bovins et ovins). Sa consommation entraîne une photosensibilisation avec des effets négatifs sur le foie et les reins des animaux. Les formations de lantana lorsqu’elles remplacent des zones de prairies peuvent aussi accroître les risques d’érosion liés à l’eau de pluie.
Ses caractéristiques allélopathiques ont des conséquences négatives sur les rendements des vergers.
Sa diffusion est facilitée par la présence à La Réunion du martin triste (Acricotheres tristis), oiseau frugivore exotique.
Le galabert ne bénéficie d’aucune protection légale et peut être éliminé sans autorisation. Il fait partie des espèces de la liste des plantes exotiques envahissantes à La Réunion, définie par le CBNM-CPIE de Mascarin. Cette espèce n’est visée par aucun programme de lutte particulier mais fait l’objet d’actions locales de contrôle ou d’éradication.