Les membres de la cellule LIFE+ COREXERUN se sont donc rendus sur place afin de visiter des chantiers de restauration en cours, ce qui a permis de visualiser l’organisation de ces derniers ainsi que les moyens et protocoles mis en œuvre, et sur des chantiers plus anciens afin d’ évaluer les objectifs finaux que le projet LIFE+ COREXERUN peut atteindre. Comme à La Réunion,à Maurice et à Rodrigues une grande partie des connaissances sont transmises oralement. L’objectif de cette mission était donc également d’échanger directement avec les membres de la MWF travaillant sur ces projets de restauration écologique, en particulier sur les sujets de l’après-chantier et de l’évaluation de l’efficacité des protocoles.
Quatre sites ont pu être visités à Maurice : les réserves privées de Chamarel et Mondrain, le site de Brise Fer dans le parc national des Gorges de la Rivière Noire, ainsi que l’Ile aux Aigrettes.
Sur l’île Rodrigues la cellule LIFE+ COREXERUN a visité les chantiers de Grande Montagne, l’Ile aux Cocos et Anse Quitor ainsi que le site de production de plants de la MWF, à Solitude.
Les principaux éléments qui sont ressortis de ces échanges sont les suivants :
– Une plantation à forte densité, même si elle s’avère coûteuse, est plus intéressante à moyen et long terme car elle induit une croissance accélérée des individus replantés par la compétition entre ces derniers, et la fermeture associée du couvert va entraîner la disparition rapide des espèces exotiques. En effet, il apparaît que l’entretien des plantations, souvent négligé lors du montage de projets de restauration écologique, est le poste de dépenses le plus important s’il doit être assuré pendant de nombreuses années.
La densité minimale recommandée est de 2 plants/m² mais la densité optimale semble être de 4 plants/m². Au-delà, les bénéfices ne sont plus assez importants par rapport au coût financier de l’opération.
– La plantation doit bien sûr se faire en saison des pluies mais il faut être vigilant à ne pas planter trop tôt, certaines premières pluies pouvant encore être suivies de périodes de sécheresse assez longues et délétères pour la survie des plants.
– Il est essentiel d’imposer un stress hydrique aux plants lorsqu’ils sont en pépinière afin de minimiser le risque précédemment cité.
– Envisager des protocoles et des compositions d’espèces différents selon la situation, en particulier en fonction de l’importance du couvert végétal qui a pu être conservé.
Pour consulter le compte rendu de la mission : Présentation mission MWF