Affouche rouge
Ficus rubra
Espèce assez rare en milieu naturel.
Endémique des Seychelles et des Mascareignes ; classée de préoccupation mineure (LC).
Arbre monoïque atteignant 8 m de haut, parfois étrangleur car il peut se servir des autres espèces comme support au début de son cycle biologique. Famille des Moracées.
Feuilles simples, alternes, insérées en hélice, de forme ovale à largement elliptique, à nervure médiane saillante avec 6 à 10 paires de nervures latérales nettement visibles. Présence de pièces foliaires (stipules) à la base du pétiole et entourant la tige mais qui finissent par tomber.
Inflorescences reliées à la tige par un pédoncule, généralement par paires à l’aisselle des feuilles ou sur les rameaux, juste sous les feuilles.
Les fruits sont des figues pédonculées disposées par paire, d’environ 1 cm de diamètre et contenant des akènes presque unicolores.
Sur pied ou au sol.
Signes de maturité du fruit : il passe du vert au marron / rouge et mollit .
Protocole : aucun en particulier, passer rapidement après la chute des fruits si récolte au sol car les fruits se dégradent assez rapidement si les conditions sont humides. Si récolte se fait sur pied, récupérer les gros fruits mous, qui ne rendent aucun latex. Pour le bouturage privilégier les boutures de tête mais celles de tige prennent également très bien.
Période de récolte : elle semble fonction des individus, des récoltes ont été réalisées en janvier / février mais des fruits ont été observés également vers les mois d’août / septembre.
Récolte en milieu naturel : peu aisée car assez peu de semenciers et on peut facilement rater la maturité des fruits qui se dégradent souvent rapidement après leur chute. 7 individus ont été récoltés dans le cadre du projet COREXERUN.
Manipulation post-récolte : ne pas chercher à récupérer les graines car trop petites. Essayer de séparer les graines lors du semis car sinon on obtient un tapis dense de germinations et il est devient difficile d’individualiser les plantules.
Pour les boutures, veiller à ce qu’elles ne se dessèchent pas en humidifiant régulièrement les branches (emballer dans du journal et mouiller régulièrement jusqu’à mise en terre). La bouture de tête est à privilégier pour la structure du plant. Faire des boutures d’environ 10 cm de long et appliquer de l’hormone de bouturage pour une meilleure reprise.
Nombre de graines par fruit : très important mais impossible à dénombrer car graines microscopiques.
Taux de germination : pas de chiffres pour le semis car graines impossibles à compter mais bonne levée.
Taux de reprise des boutures : 60 – 70 %.
Durée avant 1ère levée : 30 jours.
Age avant repiquage : 120 à 210 jours.
Problèmes / observations lors de la culture :
- semer avec la densité la plus faible possible car sinon on obtient un tapis très dense de germinations ;
- espèce hôte de nombreuses chenilles mais qui ne tuent pas la plante ;
- résiste très bien au sevrage ;
- puissance des racines à considérer (peuvent casser les pots) ;
- croissance rapide : 6 à 8 mois.
Taux de mortalité après repiquage : 25 %.
Stade dynamique : non connu.
Nombre de plants réintroduits : 3248.
Taux de mortalité après plantation : nul.
Taux de mortalité 1 an après plantation : assez faible la 1ère saison (12 %) à élevé sur la 2ème saison (40 %). La sécheresse plus marquée sur la 2ème saison de plantation est probablement à l’origine d’une telle différence dans les résultats.
Croissance moyenne 1 an après plantation : 23 cm en hauteur et 18 cm au niveau de la couronne.
Le caractère étrangleur de l’espèce est à prendre en compte en cas de plantations à forte densité.